samedi 8 février 2014

~ Le Cercle des poètes disparus ~

Ce chef-d'oeuvre de Peter Weir se voit octroyer la place d'image de fond du blog, et pour cause ! Il est, pour l'instant et depuis longtemps, en tête de mon top 3 (qui ne comprend pas moins d'une quinzaine de films).
L'histoire en deux mots : Il retrace une année de la prestigieuse académie Welton qui, en ce jour de rentrée, accueille un nouveau professeur de lettres, à savoir monsieur Keating (incarné par Robin Williams), dont les techniques d'apprentissage divergent de ses prédécesseurs. Son influence atteint alors ses élèves qui comprennent enfin le sens de l'adage : Carpe Diem.

Ce film est aussi poétique que magnifique et les acteurs sont grandioses. On peut, par exemple, y voir Robert Sean Leonard (plus connu sous le nom de James Wilson, ami de docteur House) interpréter un jeune élève, fasciné par son professeur au point d'en défier l'autorité paternelle. Son personnage, Neil Perry, ne peut que nous toucher quand on voit son père détruire sa passion nouvellement découverte pour le Théâtre.
Mais on ne fait pas que pleurer face à ce film, rassurez-vous ! Et ce, en partie grâce à Charlie Dalton, incarné par Gale Hansen. En plus d'être sexy à mourir, le personnage se montre intègre et laisse parler ses passions en se fichant du reste. Il est celui qu'on adore parce qu'il ne se laisse pas avoir par l'autorité et qu'il laisse parler ses envies sans en faire trop. Je pense notamment à la scène où les garçons se retrouvent dans la grotte qui fait office de leur lieu de réunion pour les séances du Cercle des poètes disparus, club qui revoit le jour longtemps après les années d'étude de leur professeur. Le groupe d'amis est censés se retrouver régulièrement pour lire de la poésie, c'est aussi simple que ça : passer du temps ensemble en savourant ce que la vie offre de plus beau. Et un soir, Charlie Dalton sort son saxophone et commence à interpréter un court morceau de sa propre composition, mêlant musique et poésie : Poètes en grotte. Sans conteste l'un de mes passages préférés !

Le Cercle des poètes disparus compte son nombre de personnages touchants et originaux comme Todd Anderson (Ethan Hawke), l'étudiant timide ; Knox Overstreet (Josh Charles), l'amoureux fou ou, bien sûr, John Keating (Robin Williams), le professeur charismatique.

Le Cercle des Poètes disparus, c'est des personnages passionnés, des scènes inoubliables, mais surtout des tirades éblouissantes ! En voici quelques-unes qui resteront dans ma mémoire :

''On ne lit pas et on n’écrit pas de la poésie parce que ça fait joli. Nous lisons et nous écrivons de la poésie parce qu'on fait partie de l'humanité ; et que l'humanité est faite de passions. 
La médecine, la loi, le commerce et l’industrie sont de nobles occupations, et nécessaires pour la survie de notre espèce. Mais la poésie, la beauté et la dépassement de soi, l’amour : c’est tout ce pour quoi nous vivons. Écoutez ce que dit Whitman : « Ô moi ! Ô vie ! Ces questions qui me hantent, ces cortèges sans fin d’incrédules, ces villes peuplées de fous. Quoi de bon parmi tout cela ? Ô moi ! Ô vie ! ». Réponse : que tu es ici, que la vie existe, et l’identité. Que le spectacle continue et que tu peux y apporter ta rime. Que le spectacle continue et que tu peux y apporter ta rime... 
Quelle sera votre rime ? ''

''J’ai les yeux fermés et j’ai son image qui flotte près de moi. Le fou aux dents qui transpirent avec un regard qui perce mon front ! Il essaie de m’étrangler, il tend les mains ! Il arrête pas de marmonner. Il marmonne des choses ! Il dit que la vérité est comme une couverture qui vous laisse les pieds froids. On a beau tirer dans tous les sens il n’y en a jamais assez, on la tire, on la pousse et elle est trop petite pour nous tous ! Du moment où on entre en gémissant, au moment où on part agonisant, on se cache sous la couverture et on pleure, on crie et on se meurt.''




Petite anecdote : Comme je l'ai dit plus haut, Robert Sean Leonard a joué dans la série Dr House il y a peu de temps. Dans la dernière saison (sans spoiler, rassurez-vous), le célèbre docteur se rapproche de son ami Wilson et lui dit, tout en lui faisant un clin d’œil (ainsi qu'au film par la même occasion) : « Carpe Diem ! ». 
J'ai simplement adoré cette petite scène !


Je dis donc un grand « Ô Merci capitaine, mon capitaine ! » à Peter Weir pour être un aussi grand réalisateur capable de nous offrir des chef-d’œuvres qui nous marquent à jamais comme Le Cercle des poètes disparus ou The Truman Show.
Pour terminer, je ne résiste pas à l'envie de vous glisser une dernière citation du film :



« C'est dans ses rêves que l'Homme trouve la liberté. 
Cela fut, est et restera la vérité. »




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